UNIVERSITY of GLASGOW

The Corresponence of James McNeil Whistler
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the on-line edition

System Number: 13818
Date: [3/24 January 1899][1]
Author: Théodore Duret[2]
Place: [Paris]
Recipient: JW
Place: [Paris]
Repository: Glasgow University Library
Call Number: MS Whistler D198
Document Type: AD[3]


Ainsi l'art est limité à ce qui est infini et y commençant, ne peut progresser.

Une indication silencieuse de son indépendance de tout progrès - extérieur, se trouve dans la condition et la forme immuables de l'outillage, depuis le commencement des choses. -

Le peintre n'a que le même pinceau - le sculpteur le ciseau des siècles.

Les couleurs ne se sont pas multipliées, depuis que l'épais rideau de la nuit s'est d'abord ouvert et que le charme de la lumière a été révélé.

Le chimiste ni l'ingénieur ne peuvent offrir de nouveaux éléments au chef d'oeuvre.

(p. 2) L'unique but du peintre sans soupçon, est de faire "sortir" son homme du cadre, - ne se doutant point qu'au contraire l'homme devrait réellement se tenir et en vérité se tient en dedans du cadre, et à une profondeur d'éloignement égale à la distance, à laquelle le peintre voit son modèle.

Le cadre est, en fait, la fenêtre à travers laquelle le peintre regarde son modèle, et rien ne pourrait être plus inartistique que l'essai brutal de ramener le modèle, en deçà de la fenêtre.

Cependant c'est là la fausse condition des choses à (p. 3) laquelle tous ont été habitués et, dans le formidable effort pour la produire, on a épuisé l'exagération, - les moyens traditionnels de l'incompétent ne peuvent aller plus loin.

Les lumières ont été forcées, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que le blanc, du tube - les ombres ont été épaissies, jusqu'à ce que le noir demeure seul. A peine un trait du visage se trouve-t-il à sa place, si terrible est l'intention de faire venir "fermement" en avant et, au milieu de cette lutte (p. 4) désordonnée pour l'effet, l'honnête vérité n'a qu'une triste chance, tombant à plat, sans saveur et sans force.

Le maître de Madrid lui-même, à côté de ce monstrueux succès de la médiocrité, serait considéré comme fade: beau bien sûr, mais pas dans le mouvement.

Tandis que si les gens pouvaient être amenés à tourner les yeux seulement un instant, avec la saine faculté de comparaison, sur leurs semblables qui passent dans la gallerie, ils pourraient être conduits à (p. 5) entrevoir (quoique j'en doute, tant est aveugle leur croyance dans le mauvais) combien peu ils ressemblent aux impudentes images sur les mûrs [sic] comment combien ils sont de couleurs tranquilles! combien "gris"! combien "bas de ton." Et alors pourrait apparaître, à leur intelligence comprimée, comment ils avaient pris la jonglerie pour la maîtrise et par quelles - misérables méthodes, l'imposture leur avait été inculquée.             


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Notes:

1.  [3/24 January 1899]
This is one of several translations by Duret (a fragment of the text is given in English at #06793). JW was occupied in revising, transcribing, and in some cases getting translations of his artistic statements, including the Propositions early in 1899 (see JW to T. Duret, 30 January 1899, #09659). The Pennells note that an English version and Duret's translation of A Further Proposition were hung on the walls of the Académie Carmen in Paris in February 1899, and that the lithographed text, was hung there the following month (see #06825; Pennell, Elizabeth Robins, and Joseph Pennell, The Life of James McNeill Whistler, 2 vols, London and Philadelphia, 1908, vol. 2, p. 236). All these copies were probably made to hang on the walls of the Académie. JW himself asked E. R. Pennell if the lithographed Propositions had been recorded in an article on the Académie Carmen ([26 September 1899], #07684). The translations and references to JW's texts are at #06793; #13379; #00991; #06826; #13816; #06825; #09659.

2.  Théodore Duret
Théodore Duret (1838-1927), art critic and collector [more].

3.  ALS
This is a translation of part JW's 'Ten O'Clock' Lecture, which was first delivered in Princes Hall, London, on 20 February 1885, and later published; Whistler, James McNeill, Mr. Whistler's 'Ten O'clock', London, 1888.